La rencontre
Chant/ Poésie
«Ce
dialectal marocain si riche et varié, aussi snobé soit-il par
quelques pays arabes, quand il est employé par un génie de la
Chanson marocaine comme Hحoussine
Slaoui, cela donne lieu à des chefs d’œuvres. Ses chansons
ahههazije
chaعbiya
(chants populaires) ont marqué toute une époque d’avant
l’indépendance. Nos parents en gardent des leitmotivs symboliques
comme: حdéiحض
rassek
en
«dض»
emphatique, laye
fouzou fik l’قawmane
ya flàne!
(Fais gaffe concitoyen sinon tu seras bouffé par la gente humaine)..
C’est le langage aussi de la poésie populaire malحoune,(Malhoun),
poésie très
prisée par les marocains et objet d’études et de recherches
universitaires. (Je recommande ce lien à ceux qui s’y
intéresseraient:http://musique.arabe.over-blog.com/article
25107520.html)
citant Fouad Guessous auteur de «le Melhoun marocain dans la langue
de Molière». A mon avis, quel(le) qقseida-poème
peut-il/elle (il pour poème au masculin français et elle pour
قseida
au
féminin arabe chez-nous), valoir «Rzale
Fatma»
(Le bel élan de Fatma), on pourrait penser au bel amant de Fatma,
par exemple ou «Demlije
Lalla Riتa»
(le bracelet de lady Rita); c’est un espace poétique à ne pas
manquer. L’usage du dialectal en poésie est plus proche du cœur
du peuple marocain, familiarisé avec les chants qui reprennent ce
langage du parler quotidien de l'époque et en déterminent forcément
la beauté et la richesse d’un patrimoine linguistique purifié de
tous les emprunts qui l’ont intégré au fil de l’histoire
contemporaine.
«J’aime
aussi Rwicha , me dit Badiعa,
ce chanteur berbère qui chante aussi en arabe dialectal«Faتe
عlik
l’حale»
Il
est trop tard pour toi..
«عAle
l’l’mdina rebرaت
chemss»
(Le soleil s’est couché sur la ville).. Dans ces deux chansons, je
ne sais pas pourquoi il évoque une phrase-clé «عla
l’ke’lam briت
n’صsoume»:(Je
veux faire le jeune des paroles!); comme s’il voulait répondre à
son public berbéro arabe: Écoutez les voix et ne faites pas
attention aux paroles, c’est juste l’hymne de l’Atlas qui fait
écho dans l'atmosphère et vibre dans nos oreilles et dans nos
veines. Et, au fond de notre âme musicale il draine les sons
vivifiants, les vibrations des voix mythiques d’un passé lointain,
ancré dans cette terre hospitalière et accueillante qu'est celle du
Maroc-Uni. Faisons abstraction du sens des mots et laissons le chant,
cet art musical et poétique, charmer nos sens. Oui!,à chaque fois
que j’entends Rouicha ou Najat عTتاabou
chanter en arabe ou en berbère, je suis transportée aux cimes des
montagnes du moyen Atlas dont les voix profondément enracinées dans
la terre, s’élèvent au ciel, touchent les harpes des muses, puis
dégringolent au fond des vallées et remuent tous mes sens. Ces voix
spécifiques à l’intonation tamazigh, chantent en arabe à travers
des voix graves d’hommes se touchant les épaules, en symbiose avec
les voix aigües de femmes se serrant les coudes. Toutes ces voix
montantes, unies et profondes, sont mêlées à quelques instruments
musicaux élémentaires, parfois aux seuls guembri,
luth berbère et au benedir,
sorte de tamtam tenu par les deux bras du danseur, soulevés à
hauteur de son buste; on a l’impression de ne voir que le tambourin
plat sur lequel il bat la percussion avec ses deux mains,
transformées en élytres battants. Souvent les chants sont menés
par une voix d’homme, chef d’orchestre qui peut aussi
s’accompagner par trois ou quatre femmes enroulées typiquement
dans leur linge blanc, serrées aux hanches par des cordes noires
tressées, garnies de grosses paillettes multicolores, tonitruantes.
Ces femmes toutes vibrantes de leurs cordes vocales, répondant au
rythme ambiant, exécutent des mouvements de danse typique à la
région, répétant à l’unisson ce chant hermaphrodite que
j'imagine bruiner dans mes oreilles, au flux de ces vers spontanés
qui me viennent en tête...
ô femmes musicales
ô femmes fertiles
de l’Atlas généreux
ô femmes
philharmoniques
ô épouses des
grands bâtisseurs des piliers du ciel
ô zéphyr des
harpes divines
ô arsenal de chair
de tenues et de bijoux sautillant
ô rythme des
longues complaintes
À la mesure des
intonations aiguës&viriles
Vous fécondez
l’androgyne
……….
«Je
suis frappée par ces voix féminines dépassant celles masculines du
modeste orchestre placé en arrière timbre&son! Leurs voix
mélangées en concert avec la tonalité des instruments, arrivent
bien distinctes en flots, en bas de nos oreilles comme le bruit des
cascades giclant sur les roches cristallines argentées, sorties du
giron des montagnes de l’Atlas jurassique. Je goûte l’a’ssala,
atتoraت
l’watani
(notre patrimoine culturel authentique) qui n’est pas utilisé dans
un cadre folklorique destiné aux touristes, ou consacré aux
festivités nationales. J’aimerais que toutes les chansons berbères
soient traduites en arabe dialectal, en cette darija que les peuples
des pays de l’orient soi-disant ne saisissent pas bien. Elle les
rebute notre darija parait-il ces chauvins de l’orient, aussi
imprégnés de leur
عourouba,
ce
panarabisme qui n’a pas aboutit.. Notre darija s’alphabétise
heureusement dans la chanson, le théâtre, la comédie
chaعbi.(pop),au
cinéma, dans la pub...etc. C’est à voir et à diffuser dans tous
ces pays parlant l’arabe; Vous pouvez consulter ces liens:
www.marocdarija.com
ou www.tube4us.com.
…
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